Les moines de l’Abbaye Saint-Martial de Limoges fondent en 857 un monastère à Chambon-sur-Voueize afin de garder hors de portée des incursions normandes les reliques de Sainte-Valérie. Une chapelle destinée à les recevoir est édifiée vers 980, puis c’est une église qui est construite, rattachée à l’ordre de Cluny elle deviendra abbatiale au XIIème siècle. Au cours de XVème et XVIème siècle, elle subit des dégradations importantes et des pillages, elle sera remaniée au XIXème siècle. Le patronyme de la commune Chambon signifie « arpent de bonne terre »., la Voueize est une rivière de 53 kms de long qui traverse la commune avant de se jeter dans la Tardes affluent de la rive gauche du Cher.
La Fontaine Sainte-Valérie dite « la Bonne Fontaine » abrite une source miraculeuse.
C’est en ce lieu que se serait arrêtés les moines venus de Saint-Martial de Limoges pour fonder un monastère dans la vallée du Chambon. Ils apportaient avec eux, selon le mythe, dans une châsse en or, les reliques de Sainte-Valérie. Selon la légende Valérie fille du gouverneur de Limoges était promise à un haut fonctionnaire romain païen. La jeune fille refuse de se marier, son fiancé la fait décapiter sur-le-champ. Un miracle se produit, le bourreau est frappé par la foudre et meurt, Valérie ramasse sa tête et marche jusqu’au puy Saint-Étienne où saint Martial célèbre la messe, il prie pour l’âme de la jeune fille qui meurt dans la paix de Dieu.
Les eaux de cette fontaine étaient réputées guérir les maladies infantiles, les fièvres intermittentes, ainsi que les maladies des yeux. On y venait prier, faire des offrandes et des neuvaines. Le lieu est toujours fréquenté, la niche abrite une statue de la Vierge et des fleurs sont déposées à ses pieds. L’eau sourd, à ras le sol, au centre d’un monolithe, ressemblant à celui des anciennes fontaines celtiques. L’édifice de la fontaine est fermé sur trois côtés et couvert d’un toit à quatre pans surmonté d’une croix de fer.
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